La liste des onze vaccins obligatoires

 
 
 

Actuellement, l’obligation concerne les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP).

S’y ajouteront ceux contre l’haemophilius influenza B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites), la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C (bactérie provoquant des méningites) et le pneumocoque (bactérie provoquant des pneumopathies et des méningites).


Vaccins obligatoires : ce qui va changer

À partir de 2018, les enfants de moins de deux ans devront être vaccinés contre onze maladies. Les vaccins seront remboursés intégralement.

 
Le coût pour la Sécurité sociale est de l’ordre de 10 à 20 millions d’euros, selon la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Photo AFP
 

En 2018, les tout-petits devront obligatoirement être vaccinés contre onze maladies. Aujourd’hui, l’obligation ne concerne que trois vaccins, les huit autres étant seulement recommandés.

Qui est concerné ?

Les enfants de moins de deux ans sont concernés par l’extension de la vaccination obligatoire.

Combien d’injections ?

Passer de trois à onze vaccins obligatoires représente 10 injections pour les enfants, étalées sur deux ans. Au moins 70 % des enfants ont déjà ces 10 injections sur deux ans, et 80 % plus d’injections, car ils font déjà les vaccins recommandés.

Quand ?

La ministre prévoit un texte précisant les modalités et le calendrier à la fin de l’année pour une mise en place de l’obligation en 2018.

Combien ça va coûter ?

Les onze vaccins seront pris en charge à 100 % : 65 % par la sécurité sociale, 35 % par les complémentaires santé qui proposent un « contrat responsable ». La ministre réfléchit aux modalités de prise en charge intégrale pour les patients ne disposant pas de mutuelles. L’objectif est que le patient n’ait rien à payer quelle que soit sa situation.

Le coût de l’extension de la vaccination est estimé entre 10 et 20 millions d’euros pour l’Assurance maladie, selon Agnès Buzyn, la ministre de la santé.

Quelles sanctions ?

Le non-respect de la vaccination est passible de six mois d’emprisonnement et de 3750 euros d’amende. « En France, ces sanctions ne sont quasiment jamais appliquées » , observe la ministre, qui préfère des mesures de pédagogie à des pénalités. Elle travaille à des mesures d’accompagnement pour convaincre les familles de l’utilité de la vaccination. « Les vaccins sont des produits sûrs. Ils peuvent parfois avoir des effets indésirables, mais le risque est bien plus important à ne pas être vacciné. Nous n’avons pas assez expliqué le bien-fondé de la vaccination, d’où la défiance que l’on constate » , plaide Agnès Buzyn.

La liste peut-elle évoluer ?

Un rendez-vous annuel sera organisé pour faire l’état de la vaccination en France. Ce sera l’occasion de voir la progression de la couverture vaccinale mais aussi de revoir éventuellement la liste des vaccins obligatoires.

(sources l'Alsace)


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