Tri par Vaccins et Professions.

Les vaccinations obligatoires en France

Tétanos : obligatoire pour les enfants de moins de 18 mois. Rappels recommandés à 6, 11, 16, 18 ans, puis tous les dix ans. Pour les personnes âgées, et notamment les femmes porteuses de plaies aux membres inférieurs (ulcères variqueux...), la revaccination antitétanique est indispensable.

Diphtérie : cette vaccination est obligatoire pour les enfants de moins de 18 mois. Rappels recommandés à 6, 11, 16, 18 ans, puis tous les dix ans.

Poliomyélite : obligatoire pour les enfants de moins de 18 mois. Rappels recommandés à 6, 11, 16, 18 ans, puis tous les dix ans.

Le B.C.G. : sont soumis à la vaccination obligatoire par le vaccin antituberculeux B.C.G. : 

les enfants de moins de 6 ans accueillis :

1. dans les établissements, services et centres gérés par une personne physique ou morale de droit privé ;

2. dans les écoles maternelles ;

3. chez les assistantes maternelles ;

4. dans les pouponnières et maisons d'enfants à caractère sanitaire ;

5. dans les établissements accueillant des enfants handicapés.

 

les enfants de plus de 6 ans, les adolescents et les jeunes adultes qui fréquentent :

1. les établissements d'enseignement du premier et du second degré ;

2. les étalissements accueillant des enfants handicapés ;

 

les étudiants en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie ainsi que les élèves sages-femmes et les personnes qui sont inscrites dans les écoles et les établissements préparant aux professions de caractère sanitaire ou social énumérées ci-après :

1. Professions de caractère sanitaire :

§ aides-soignants ;

§ ambulanciers ;

§ audio-prothésistes ;

§ auxiliaires de puériculture ;

§ ergothérapeutes ;

§ infirmiers ;

§ techniciens d'analyses biologiques ;

§ manipulateurs d'électro-radiologie médicale ;

§ masseurs-kinésithérapeutes ;

§ orthophonistes ;

§ orthoptistes ;

§ pédicures-podologues ;

§ psychomotriciens.

2. Professions de caractère social :

§ aides médico-psychologiques ;

§ animateurs socio-éducatifs ;

§ assistants de service social ;

§ conseillers en économie sociale et familiale ;

§ éducateurs de jeunes enfants ;

§ éducateurs spécialisés ;

§ éducateurs techniques spécialisés ;

§ moniteurs-éducateurs ;

§ travailleuses familiales. 

Sont également soumis à la vaccination obligatoire par le vaccin antituberculeux B.C.G.

les personnes qui exercent une activité professionnelle dans les établissements ou services qui accueillent les enfants de moins de 6 ans ainsi que les assistantes maternelles ;

les personnes qui exercent une activité professionnelle dans les laboratoires d'analyses de biologie médicale ;

les personnels des établissements pénitentiaires, des services de probation et des établissements ou services de la protection judiciaire de la jeunesse ;

le personnel soignant des établissements, services ou structures énumérés ci-après ainsi que les personnes qui, au sein de ces établissements, services ou structures, sont susceptibles d'avoir des contacts répétés avec des malades tuberculeux :

établissements de santé publics et privés ;

hôpitaux des armées et Institution nationale des invalides ;

services d'hospitalisation à domicile ;

dispensaires ou centres de soins, centres et consultations de protection maternelle et infantile ;

établissements d'hébergement et services pour personnes âgées ;

structures prenant en charge des patients infectés par le virus de l'immuno-déficience humaine ou des toxicomanes ;

centres d'hébergement et de réadaptation sociale ;

structures contribuant à l'accueil, même temporaire de personnes en situation de précarité, y compris les cités de transit ou de promotion familiale ;

foyers d'hébergement pour travailleurs migrants.

Sont dispensés de l'obligation vaccinale les enfants et autres personnes pour lesquels un certificat médical atteste que cette vaccination est contre-indiquée.

Les contre-indications sont les suivantes

contre-indications définitives : déficits immunitaires congénitaux ou acquis ;

contre-indications temporaires : dermatoses étendues en évolution.

Toutefois la séroposivité des enfants nés de mère infectée par le virus de l'immuno-déficience humaine ne crée pas de contre-indication définitive en cas de négativation sérologique ultérieure. 

La vaccination par le B.C.G. n'a pas lieu d'être réalisée chez les personnes dont les tests tuberculiniques sont positifs. Toutefois les nouveau-nés sont vaccinés sans test préalable.

La technique de référence est la vaccination par voie intradermique. La posologie est adaptée à l'âge. Chez l'enfant, jusqu'à 3 ans, le vaccin par multipuncture peut être utilisé.

L'intradermoréaction mentionnée consiste en l'injection intradermique d'un volume de 0,1 ml de tuberculine P.P.D (soit dix UI). La lecture se fait soixante-douze heures plus tard, par la mesure du diamètre de l'induration en millimètres (mm). Le seuil de positivité est de 5 mm ; en dessous, le test est considéré comme négatif. Toute augmentation d'au moins 10 mm du diamètre de l'induration par rapport au test antérieur impose des investigations complémentaires à la recherche d'une infection tuberculeuse.

Chez l'enfant jusqu'à 3 ans, le test par multipuncture peut être utilisé ; le délai de lecture est de soixante-douze heures, le seuil de positivité est de 2 mm. Ce test, s'il est négatif suffit à la sélection des enfants à vacciner par le B.C.G. ; en revanche, une positivité sans vaccination antérieure faisant suspecter une infection tuberculeuse doit être confirmée par intradermoréaction.

Le timbre tuberculinique est proscrit.

Le contrôle postvaccinal peut être pratiqué dans l'année qui suit la vaccination et, au plus tôt trois mois après celle-ci avec les méthodes décrites ci-dessus.

Si les résultats de ce contrôle sont négatifs après une première injection intradermique du vaccin, il y a lieu de revacciner une fois par voie intradermique. S'ils sont positifs un nouveau contrôle sera effectué entre 11 et 13 ans.

La vaccination et les tests tuberculiniques sont réalisés par un médecin ou un infirmier diplômé d'État dans les conditions prévues par le décret du 15 mars 1993 susvisé. La lecture des tests tuberculiniques doit être faite par un médecin.

Les modalités et les résultats quantitatifs des tests, les modalités techniques de la vaccination ainsi que le numéro de lot et la date de péremption du vaccin doivent être consignés sur le carnet de santé ou, à défaut, sur un carnet de vaccination ou l'équivalent.

Il est à noter qu'à la suite de l'arrêté du 10 avril 1995 relatif à la liste de vaccinations prises en charge par l'assurance maladie les vaccins contre les maladies dont la liste suit, sont pris en charge : Coqueluche, Diphtérie, Hépatite B, Infection à influenza B, oreillons, Poliomyélite, Rubéole, Rubéole, Tétanos, Tuberculose.

Risques professionnels et vaccinations

Vaccinations obligatoires pour les professionnels de santé

Personnels visés par l'article l.10 du code de la santé publique, loi du 18 janvier 1991 

Tétanos-polio : tous les 10 ans.

Diphtérie : à l'embauche si la vaccination date de plus de 10 ans.

Hépatite B : 3 injections à 1 mois d'intervalle, rappel 1 an après, puis tous les 5 ans.

Typhoïde : 1 injection, rappel tous les 3 ans pour les personnels de laboratoire.

Personnels des établissements de santé et autres visés par le décret d'application de l'article l.215 du code de la santé publique 

BCG : après 2 vaccinations par le BCG par voie intradermique, les sujets qui ont une intradermoréaction à la tuberculine négative sont considérés comme ayant satisfait aux obligations vaccinales.

Autres catégories professionnelles

Vaccinations recommandées 

Leptospirose : égoutiers, employés de voirie, gardes-pêche, travailleurs agricoles, en particulier des rizières, personnels de traitement des eaux usées (risque d'exposition évalué par le médecin du travail).

Rage : services vétérinaires, personnels des laboratoires manipulant du matériel contaminé ou susceptible de l'être, équarrisseurs, personnels des fourrières, naturalistes, taxidermistes, gardes-chasse, gardes forestiers, personnels des abattoirs.

Hépatite A : sujets exposés professionnellement à un risque de contamination : personnels de crèches, d'internats des établissements et services pour l'enfance et la jeunesse handicapée, personnels de traitement des eaux usées (risque d'exposition évalué par le médecin du travail), personnels impliqués dans la préparation alimentaire en restauration collective.

Recommandations particulières 

Vaccination contre l'hépatite B : nouveau-nés de mère porteuse de l'AgHBs, insuffisants rénaux, hémophiles, polytransfusés, entourage familial de sujets porteurs de l'AgHBs, partenaires sexuels de sujets porteurs de l'AgHBs, sujets ayant des partenaires sexuels multiples, toxicomanes utilisant des drogues parentérales, voyageurs en zones d'endémie.

Vaccination grippale : tous les ans : personnes âgées de plus de 70 ans, insuffisants cardio-vasculaires et respiratoires, sujets drépanocytaires.

Vaccination pneumococcique : tous les 5 ans pour les sujets splénectomisés, les drépanocytaires, les patients atteints de syndrome néphrétique ou porteurs d'une brèche ostéoméningée. De plus, cette vaccination est recommandée aux sujets susceptibles d'être fréquemment hospitalisés, tout particulièrement les insuffisants respiratoires et patients ayant un terrain alcoolo-tabagique.

Vaccination contre l'hépatite A : adultes non immunisés voyageant en zone d'endémie, jeunes des internats des établissements et services pour l'enfance et la jeunesse handicapées, et les personnes exposées à des risques particuliers.

Vaccination contre la typhoïde : voyageurs en zone d'endémie, à partir de l'âge de 5 ans.

Vaccination contre la fièvre jaune : chez les voyageurs et en particulier chez les résidents en zone d'endémie, à partir de l'âge de 6 mois. Les femmes enceintes pourront être vaccinées après l'accouchement, sauf circonstances épidémiologiques particulières. La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire en Guyane.

Vaccination contre la diphtérie : recommandations pour les voyageurs en zones d'endémie.

Vaccination contre le méningocoque (A et C) : enfants de plus de 18 mois et adultes jeunes se rendant dans des zones à risque d'épidémie.

Un délai minimum de 4 semaines est requis entre chaque injection.

Les vaccinations, leurs dates d'injection ainsi que les numéros de lot doivent être mentionnés sur un carnet de vaccination.